DU 8 JUILLET AU 17 SEPTEMBRE 2023

À la suite d’une résidence de recherche et de création à l’invitation de l’association Les Moyens du Bord, Laëtitia Donval propose une première étape de travail sur sa perception du Pays de Morlaix par le prisme de l’eau en associant ses photographies et images d’archives. Elle s’intérresse aux traces de l’utilisation industrielle et quotidienne de l’eau par une exploration du passé et du présent des lieux de ruissellement et de vie du territoire. La Manufacture des Tabacs de Morlaix, lieu emblématique de la mémoire ouvrière de la ville, est au coeur de cette recherche qui se poursuit le long des fleuves et rivières irriguant le territoire (le Dossen, la Penzé, le Queffleuth, le Jarlot, …). Une photographie au rythme de la marche, approchant de manière sensible, un paysage, son passé et ses habitants, associée à un travail de recherche d’archives voulant rendre visible une forme de matérialité instable du réel. Exposition à la galerie du Léon La Manufacture des Tabacs 41 quai du Léon 29 600 Morlaix Laëtitia Donval remercie chaleureusement les personnes et structures l’ayant accompagnée lors de sa résidence : l’association Les Moyens du bord et tout particulièrement Clémence Richard, chargée de programmation et de médiation – Henri Bideau, médiateur culturel à Morlaix Communauté – Tiphaine Hameau, artiste-jardinier de la Manufacture des Tabacs – Tiphaine Lastennet, chargée de médiation scientifique et culturelle à l’Espace des Sciences Morlaix – Coralie Boulay, responsable du secteur des archives anciennes, modernes et privées aux Archives départementales du Finistère.
Marie Bonnin - meme si ce ne sont que des fragments

A propos de Laëtitia Donval

 Née en 1981, vit et travaille à Brest.

Elle poursuit un cheminement aux bordures, cherchant une faille où percevoir dans l’opacité du monde, passant de l’obscur à la lumière. Ses recherches récentes l’ont amené à explorer des territoires souvent situés aux confins ou
en périphérie. Avec le désir d’être dans une précarité de l’instant, elle procède par immersions et décrochements dans ces zones en lien avec son espace sensible, où la fragilité des êtres et du paysage appellent son regard.

Ses prémices en photographie l’ont amené à la rencontre de communautés humaines et de sa propre confusion face aux échos de l’Histoire. Elle n’a depuis cessé d’interroger notre appartenance à la communauté humaine et notre filiation à une mémoire commune, de manière abrupte et fragmentaire, exposant sa relation instable au réel, entre attraction et mise à distance, inquiétude et désir du monde. Elle évolue avec l’errance pour méthode, dans un sentiment d’urgence propre à la photographie. Elle a souvent éprouvé la nécessité d’aller au bout d’expériences, dans des lieux familiers ou étrangers, le propos n’étant pas de photographier le monde pour le représenter mais de garder une trace, une mémoire de ces expériences. Les livres sont le recueil de cet héritage d’une photographie mue par la fragilité de l’existence, mue par cette difficulté et ce bonheur d’être dans le monde. 

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