Plasticité

du 30 juin au 30 septembre 2007

Depuis sa création, l’association s’est engagée sur la dimension ressource.
Les questions relatives à la reconnaissance professionnelle et sociale des plasticiens ont -de fait- toujours fait partie de nos préoccupations.
À titre d’exemple, notre implication au sein de la FRAAP nous permet d’être présents dans le travail entrepris au niveau national pour faire évoluer la situation des artistes (statut, droits, rémunération…). Mais au-delà des enjeux strictement socioprofessionnels (au sens des CSP de l’INSEE), nous souhaitons porter notre regard sur les relations que les plasticiens entretiennent eux-mêmes avec la cité, ou sur la façon dont le métier oriente ces relations et définit les contours d’un citoyen-artiste.
En définitive, quel(s) rôle(s) joue le plasticien, quel acteur est-il ?

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Autour de l’exposition:

plasticite

Le samedi 30 juin à partir de 14h au Chantier (voir plan d’accès), puis à l’issue du vernissage aux Moyens du Bord :Réalisation de sérigraphies sur tee-shirt, par les Frères Ripoulain. Apportez vos supports (participation 2€)
+ FRÉQUENCE JARDIN, Performance sonore de Gwenaël Salaün

Le jeudi 19 juillet à 23h
Projection du travail d’Erik Chevalier sur la tour de l’église Saint-Mathieu et dans la chapelle. Au printemps, Les Moyens du Bord avaient invité en résidence ce vidéaste lillois, afin d’interroger nos relations -en tant que lieu d’art contemporain- avec un territoire et ses habitants.

Le samedi 28 juillet à 18h30
Rencontre avec Cédric Geney aux Moyens du Bord.

Les artistes:

eDS (Quimper)  | site 
eDS (c)ollectif propose une série de photographies sous le titre générique eDS Gotha, créations nouvelles en rapport avec la question de l’artiste engagé.
Ces photographies seront constituées de mises en situations d’un personnage équivoque. Les aléas de l’artiste entre lui-même et un choix d’acteurs du milieu de l’art contemporain : le galeriste, le responsable institutionnel, le technicien, les publics, le critique, le mécène, l’artiste (le concurrent), etc…
Déclinaisons comportementales s’appuyant sur les rôles et identités de chacun en forçant ou décalant le trait, frôlant l’absurde, ou l’humour inquiétant.
En parallèle, seront présentées des éditions d’artistes sur supports numériques (eDS Hubbub, entretiens Déplacés Sporadiques…)

John Froger (Nantes)
« Je tiens une exposition / pensez autre chose » (Présence) Avant de voir un artiste qui fait une proposition artistique, on voit un homme, un citoyen qui interpelle les passants dans la mesure de leur disponibilité. Je dirais qu’avec cette présence, je ne médite pas, je ne mendie pas, je ne m’endors pas… et j’ajouterais que je ne milite pas non plus au sens où je laisse le spectateur se faire sa lecture de la proposition, l’invitant au besoin à la remettre en question, mais ne me présentant pas à lui comme un artiste (à moins que sa demande soit explicite). Etre citoyen avant d’être artiste c’est tout le sens de mon processus de présences.

Cédric Geney (Nancy) | site
« Depuis une dizaine d’années et après plusieurs expositions personnelles ou collectives, en France ou à l’étranger, j’ai développé une pratique artistique autour du rapport entre texte et image et sur le mode d’un engagement distancié sur le monde qui m’entoure. Toujours avec humour, parfois avec cynisme et violence, je m’applique à déconstruire par l’absurde les codes sociaux et idéologiques qui conditionnent notre fonctionnement collectif et individuel. Avec le souci permanent du sens, j’organise la confrontation décalée et parodique du langage spécialisé (artistique, politique, sociologique, économique, religieux…) avec l’iconographie médiatique (presse magazine, Internet, publicité…) qui fonde notre culture collective. Je revisite les techniques traditionnelles (acrylique, feutres, crayons, aquarelles, encres, stylos…) et explore le vocabulaire plastique contemporain à travers une facture rapide, brutale parfois, à la limite de la non-maîtrise. »

Luc Gervais (Morlaix) | site
Mon travail amasse de candides questionnements liés à la création plastique, ses pourtours, aux conditions de sa visibilité, au sens qu’elle offre à l’espace ordinaire, à sa participation au monde. Inévitablement et avec joie, il se heurte à ce qu’il ne saura pas résoudre. Où commence, où s’arrête la pratique artistique ? L’acte, l’œuvre, leur diffusion…: une suite de situations intermédiaires qui -collectivement- font naître le sens.
Une approche qui génère et s’accommode de multiples paradoxes et ambiguïtés, qui superpose très gentiment quête de sens et décoration pure.
« Ok mon garçon, c’est sympa tout ça, mais à quoi ça sert ? »

Guillaume Lanneau (Kerlouan) |  site
Le droit d’auteur se doit de concilier la reconnaissance symbolique et financière des auteurs et de garantir l’accès des publics aux œuvres ainsi que leurs utilisations par les diffuseurs. C’est un acquis révolutionnaire (1793) de plus en plus mis à mal par le lobbing des médias qui lui préfèrent le Copyright, par les galeristes qui allégeraient volontiers leurs charges et par les institutions qui considèrent que le statut de service public les exonèrent du respect de la loi. La juste rémunération de l’auteur en contrepartie de la diffusion de son œuvre et de sa contribution à l’activité économique ne va pas de soi dans une période où les politiques culturelles manquent de lisibilité. C’est ce fragile équilibre sociétal que je propose de mettre en image.

Les Frères Ripoulain (Rennes) |  site
Notre intervention a pour objectif d’interroger autant la place de l’artiste “peintre” que celle des formes d’épigraphie dans l’espace public ; des formes d’expression qui transforment la ville en un immense forum difficilement accessible pour qui n’y participe pas. Face à l’explosion de dé?marches artistiques singulières qui se sont développées ces dix dernières années, nous mettons en place des situations de rencontres complémentaires avec le public et les habitants de Morlaix, qui permettent d’en questionner les spécificités en regard des formes plus classiques de monstration.

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